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Ventura, Granier-Deferre : du massif


De verdun, le 18 juillet 2011 à 00:14
Note du film : 2/6

Malgré -ou à cause de- mon admiration pour Ventura, Granier-deferre et Ingrid Thulin, j'ai trouvé ce film très décevant.

Déjà dès les premières minutes du film, ça sent le roussi: on s'ennuie et on se dit que plus d'une heure d'un tel huis-clos à supporter, ça va être très long.

Dès le début il manque cette flamme, cette tension, ce rythme qui fait les grands films. On regrette évidemment Le chat, film qui se passait en grande partie dans un intérieur, une maison entourée par la destruction, mais où on ne s'ennuyait pas une seconde, tant la tension était à son comble.

Sans doute que Jack Jacquine, auteur de la pièce dont le film s'inspire, n'est pas Simenon mais on s'étonne qu'un grand spécialiste du drame psychologique comme Granier-Deferre ait si peu développé …la psychologie dans ce film: il aurait fallu creuser le passé de ce couple, comprendre l'impasse où les deux protagonistes sont arrivés, examiner leurs différences…

Ici on se contente de suivre les tentatives diverses de Ventura pour s'échapper de sa cage, ce qui est bien mince et suscite donc l'ennui. La comparaison avec par exemple l'obsédé de William Wyler est cruelle et une fin aussi abrupte qu'artificielle achève de donner une mauvaise impression.

Cette curiosité très décevante a tout de même deux mérites: d'abord proposer un rôle différent que ceux de voyou, de flic ou d'espion à Ventura face à une partenaire bergmanienne inattendue. Ensuite, Ventura et Granier, constatant l'échec de cette cage n'en sont pas restés là et ont conçu l'excellent Adieu Poulet.


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De Impétueux, le 11 juillet 2010 à 19:20
Note du film : 4/6

Est-ce que La cage vaut qu'on y consacre tout ce long fil de discussions (il est vrai essentiellement animé par des considérations, pertinentes, mais extérieures, sur l'édition des DVD et le sort des collections consacrées à des acteurs) ? Sans doute pas ! C'est un bon produit de l'intéressant Pierre Granier-Deferre, extrêmement bien joué par l'improbable couple Ventura/Thulin, et bénéficiant d'une idée de scénario habile, mais limitée.

Et, à dire le vrai, mon 4 est une note complaisante, dû à la bienveillance inhérente au mois de juillet et s'apparente plutôt à un 3,5 ; mais ça se laisse regarder sans ennui, bien que ça tire un peu à la ligne dans le dernier quart d'heure.

Je ne vois absolument pas de rapport entre La cage et Le chat, Frétyl ; s"il suffisait qu'on évoque la mésentente conjugale pour rapprocher des films, je gage qu'il y en aurait bien d'autres à faire venir sur le devant de la scène ; le sujet n'est pas la mésentente, d'ailleurs, mais la séquestration ; je ne suis pas certain qu'Hélène (Ingrid Thulin, donc) sache d'emblée qu'elle va conserver longuement dans une cave son ancien mari, Julien (Lino Ventura) et moins encore qu'elle va tenter de l'assassiner : tout ce qu'elle veut, c'est le garder suffisamment longtemps, sans qu'il puisse se dérober, du fait de sa situation, qu'il puisse parler, qu'il puisse lui dire, ce qu'elle veut entendre, ce qu'elle croit qu'il pourrait dire et qu'elle voudrait entendre.

Ce genre de folie obsessionnelle et exaspérante (Je ne sais pas ce que je veux entendre, mais tu vas tout me dire ! en gros) c'est davantage l'esprit de Misery de Rob Reiner, d'après Stephen King où un romancier à succès est tenu prisonnier par une de ses admiratrices ; le huis-clos, d'abord presque simpliste (on se demande comment Ventura va se sortir de sa cave, quel moyen tordu il va trouver pour s'évader), vire graduellement à la confrontation pleine de malaise entre une femme psychologiquement fragile et un type qui ne comprend plus rien, depuis longtemps, d'ailleurs, à celle qu'il avait épousée, mais dont il est séparé par des années-lumière ; et d'ailleurs comment l'autodidacte drogué de boulot, sans doute issu, comme Ventura, d'une lignée de rudes travailleurs italiens, et l'intellectuelle scandinave rêveuse et brumeuse, qui imaginait sa vie comme un conte de fées profondément moral ? Autant demander à Silvio Berlusconi et à Eva Joly de se comprendre et de s'apprécier, la confusion des peaux terminée…

Le film serait meilleur sans le happy end final, certes suggéré, mais sûrement admis par la plupart des spectateurs (Finalement, ils s'aiment !), qui est parfaitement ridicule ; Granier-Deferre n'a pas osé creuser jusqu'au fond son sujet et aller résolument vers le cruel ; il lui reste d'avoir bien réalisé une adaptation théâtrale, sans pratiquement d'autres protagonistes que les deux héros, et être sorti du théâtre filmé… Un peu comme les pièces qui ont du succès, on en sort sans mécontentement… De là à dire que ça laisse grand chose…


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lieu de tournage


De kalypso, le 29 juin 2006 à 13:13

Bravo à Arte d'avoir diffusé La cage. Parcontre j'aurais aimé savoir ou ont-été tournés les séquences dans la villa située en bordure d'une ligne de chemin de fer et d'un arrêt de bus.

Merci d'avance.


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