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Petit classique du cinéma d'épouvante britannique


De verdun, le 7 janvier 2018 à 19:49
Note du film : 4/6

Le cirque des horreurs est l'un de ces petits classiques du cinéma d'épouvante britannique des années 1958-1959-1960 produits hors du giron de la Hammer comme Jack l'éventreur, L'impasse aux violences, Crimes au musée des horreurs ou l'immortel Le voyeur.

Le docteur Rossiter (Anton Diffring), spécialisé en chirurgie esthétique, est poursuivi par la police après une opération désastreuse. Il prend la fuite en France où il devient le directeur d'un cirque après en avoir éliminé le patron (Donald Pleasence). Rossiter, désormais connu sous le nom de Bernard Schuler, y emploie des délinquantes à qui il a refait le visage et qu'il tue de façon spectaculaire quand elles menacent de le quitter.

Cette intrigue invraisemblable est traité à la manière d'un roman-feuilleton, notamment en ce qui concerne le premier et le dernier quart d'heure.

Hélas le reste du récit se traîne quelque peu: les numéros de cirque sont répétitifs tout comme le schéma "fille qui veut quitter le cirque"/ "menace du docteur envers cette fille"/"assassinat de la personne gênante".

Certains détails paraissent aujourd'hui "kitschs": l'ours qui tue Donald Pleasence et le gorille qui attaque Anton Diffring sont passablement ridicules.

Ces réserves faites, dans le genre grand-guignolesque, Le cirque des horreurs est tout de même moins daté et plus classieux que Crimes au musée des horreurs et se pare de nombreuses qualités.

La photo du génial Douglas Slocombe est superbement colorée.

La distribution est très réussie: Anton Diffring est un assassin sadique parfait et il est entouré d'un aréopage de starlettes plus mignonnes les unes que les autres, notamment Yvonne Romain et Yvonne Monlaur, vues dans des productions Hammer. On regrettera la trop courte apparition du génial Donald Pleasence.

Les situations restent étonnamment cruelles plus de cinquante ans après. Le scénario s'attarde étrangement sur diverses cicatrices et balafres. Autre trait original: le couple formé par Angela, amoureuse transie du docteur, et son frère Martin, tous les deux prêts à suivre Rossiter-Schuler dans ses entreprises les plus sinistres.

A noter enfin la beauté de l'affiche française d'origine.

Malgré d'évidentes limites, Le cirque des horreurs est un repère indispensable pour qui aime le cinéma d'horreur british à l'ancienne.


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