Le grand chemin est le genre de film qui sent bon la campagne en été. En le regardant, on a l'impression d'être redevenu un enfant au moment des grandes vacances. Richard Bohringer et Anémone sont très justes dans leurs rôles et les enfants jouent aussi très bien. Louis est encore bien jeune et Martine est très dévergondée pour son âge. Une grande amitié va naître entre ces deux enfants et cette amitié va aider le couple désuni à se reformer. La fin est particulièrement touchante et la musique, très belle et très triste, y est pour beaucoup. La vie à la campagne à cette époque est très bien retranscrite. On aimerait pouvoir remonter le temps et redevenir un enfant qui s'émerveille devant les joies de son âge.

Bref, un véritable enchantement pour tout public….

Ces avis favorables et fort estimables étant exprimés, je serais pour ma part beaucoup plus réservé sur le résultat. Ce film a enregistré plus de trois millions d'entrées en salle ce qui prouve qu'il a touché un large public. Mon avis mitigé est donc à relativiser. Oui, Bohringer et Anémone sont excellents, mais leur problème de couple croise mal le sujet des enfants, ou les questions de terroir. Ce film est fait de bric et de broc. La musique, très réussie, teinté de mélancolie et de nostalgie, n'est pas forcément adaptée au sujet. La mise en scène est fonctionnelle mais sans plus. Une déception pour ma part : je me suis fortement ennuyé. J'attendais beaucoup mieux de ce long-métrage tourné à la campagne. Il me semble que le passage du temps n'est pas favorable à Le grand chemin. Je préfère, très largement, Les roseaux sauvages de Tecchiné ou les différents films de Louis Malle, sur des sujets comparables. Ou bien Jeux interdits de René Clément, bien sûr.