On retrouve sans déplaisir le fonctionnement de la police municipale new-yorkaise, les images de la cité qui ne dort jamais, filmées sans ostentation, mais avec assez de finesse pour y faire pénétrer le spectateur. Le récit policier n'est pas sans charme et on a – surtout ! – la plaisir d'y entendre souvent le standard magnifique Sea of love chanté par Phil Philips. C'est sur cette mélodie très harmonieuse que les assassinats initiaux sont accomplis. Je ne dis pas que c'est sur ces mesures que je souhaiterais passer de vie à trépas, mais je préférerais que ce soit là-dessus que sur du rap hurlant.
(*) L'action se situe à Big Apple.
" Homme cherche femme "… Aaah les petites annonces… C'est avec un voyeurisme aussi grand et coupable que celui du cinéaste, que l'on va s'introduire dans le monde des âmes en perdition à la recherche d'une sincère affection :
Quelle femme ne craquerait devant tant de tendresse à fleur de peau exprimée avec tant de sensibilité, surtout si sa propre vie jusqu'ici a été dure et ne lui a pas fait beaucoup de cadeaux ? Un "pouèèète"… Quelques grammes de poésie dans un monde de brutes. En fait, derrière ce genre d'innocence et d'appel à l'aide, se dissimulent qui un aventurier-collectionneur en (qué)quête de ce qu'on imagine, qui un père de famille modèle ne vivant que pour ses libertines escapades… Un cadre idyllique presque ordinaire en somme… qui se corse quand une criminelle psychopathe leur répond favorablement !
Sea of love… Ce ne sera pas dans une Mer d'Amour, mais dans une marre de sang que baigneront les annonceurs dont la candidature a été retenue par la serial "killeuse". De la confiance endormie de ses victimes, la meurtrière avait bien joui. S'agit-il encore d'une frustrée qui règle ses comptes dans l'impasse, à la Carlita's way ?… Quel est donc ce type de femme qui ne tue pas juste pour piquer des glaçons ?
Pour la coincer, il faut l'appâter. Pour l'allécher, rien de tel… qu'une petite annonce !!!
Poème et hallali sont donc lancés pour la chasse à la femme. Cette fois, la tueuse aura à se frotter à un poulet suffisamment à point pour ne pas se retrouver saignant. Tout a été prévu… Ce qui l'est moins, c'est… ce que peuvent bien faire un mec et une nana libres et libérés, une fois mis ensemble. Et contre toute attente, Cupidon et Aphrodite se sont accaparé les cartes du destin : nouvelle donne est ainsi suppléée au tableau.
Le mâle réussit donc à prendre la coquine dans ses filets… Bien, il aura droit à sa médaille (posthume). Certains hommes ont la Corne d'abondance, d'autres l'abondance des cornes !
En fait, aucun plan B n'a été pensé au départ… Alors que compte faire l'arroseur arrosé pour se sortir de l'antre aqueux de sa veuve noire ? Qui piège qui ? S'ensuit l'improvisation jusqu'au jeu de la roulette russe.
Acteurs impeccables, rien à redire ; musique parfois angoissante.
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