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Critique


De dumbledore, le 29 décembre 2003 à 15:18
Note du film : 3/6

A l’origine de Dionysos in 69 se trouve une nouvelle tendance du théâtre new-yorkais qui consiste à tenter d’exploser les cadres géographique du théâtre, à exploser la notion même de scène et avec elle la distance (bien rassurante) qu’il y a entre le spectateur assis dans la salle et le spectacle qu’il regarde de manière passive, presque voyeur (à l’inverse du cinéma où le voyeurisme disparaît beaucoup plus fortement pour laisser place à une identification affective aux personnages).

Richard Schechner créé donc des mises en scènes dans lesquelles les comédiens prennent la main au public, l’emmène sur scène pourrait-on dire uniquement de manière symbolique puisque justement en tendant la main à la salle, les comédiens annihilent les notions mêmes de scènes et de salle.

Ces expériences théâtrales souvent intéressantes à la base mais généralement glissantes ensuite dans des justifications très intellectualistes sont propres à cette période de « touche à tout » que furent les années 70 et le film de De Palma en rend parfaitement compte.

Intéressé par ce nouveau théâtre, De Palma le filme avec un nouveau cinéma. Caméra légère et libre et surtout un split-screen (écran séparé en deux pour montrer une même chose sous deux axes) totalement cohérent avec le propos. La pièce veut montrer qu’il n’y a plus de zone bien définie entre la réalité et la fiction. De Palma va faire la même chose avec sa caméra : il n’y a pas un seul point de vue de la réalité qu’il montre.

Film expérimental donc mais qui fonde déjà l’intérêt du cinéaste pour ce procédé qu’il utilisera avec récurrence dans la suite de son œuvre.


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