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Critique


De vincentp, le 2 décembre 2005 à 16:37
Note du film : 5/6

Le film est autant le portrait d'un dragueur impénitent que celui d'une société (l'Angleterre du milieu des années 60) en profonde mutation et de façon concomitante à la recherche de nouvelles valeurs.

En cela, le film est très intéressant.

Très novateur sur le fond et la forme pour l'époque (Caine, personnage principal, prend constamment à témoin les spectateurs, le thème délicat de l'avortement y est froidement abordé), le film se positionne de plein pied dans le caniveau pour aborder de façon crue les problèmes sociaux de l'époque (remise en question des relations hommes-femmes, éclatement du cercle familial). Il s'interroge, au travers des mésaventures de Michael Caine, sur les solutions possibles qui peuvent être apportées à ces problèmes, mais sans réussir à produire de réponses claires et précises à ceux-ci.

Le parcours de Caine dans le film est très révélateur de cet état de fait : au départ être abject et égocentrique, dénué de tout sens moral, il se révèle être un individu sensible et observateur, exprimant au passage un point de vue très affirmé sur ce que peut être la famille, construite sur certaines bases morales. Mais en fin de compte, ce personnage se perd dans la nuit…et dans ses pensées après avoir posé une dernière fois de nombreuses questions existentielles au spectateur, dont la suivante : "quel est le réel sens de l'existence ?" !

Et puis, ce film (avec Ipcress, danger immédiat) marque l'avènement cette année-là (1965) d'un immense acteur, au jeu complètement novateur, en qui la jeunesse britannique, et globalement une société en ébullition, ne peut que se retrouver.


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De dumbledore

Alfie est le portrait d'un dragueur. Le film repose logiquement sur le personnage d'Alfie, ses nuances, ses excès, ses actions. Le film date de 1966, et sans la présence de Michael Caine, on peut croire que le film aurait été totalement oublié aujourd'hui.

L'histoire est relativement entendue et un peu ennuyeuse surtout dans le passage d'une femme à une autre, toutes ou presque étant des caricatures de femmes sans âme, sans caractère. Etonnant d'ailleurs de voir combien ce film semble déjà vieux par rapport aux années 60 qui voient tout de même le début de la révolution sexuelle (même en Angleterre) et la libération de la femme !!

La morale de l'histoire est elle aussi évidente et on ne peut plus bien pensante : à être un dragueur impénitent, on finit par se retrouver seul et surtout délaissé car l'âge deviendra un désavantage. C'est un peu facile et d'un intérêt limité !

Le seul passage vraiment intéressant se situe dans le rapport d'Alfie avec son enfant. C'est la première fois qu'il flanche, la première fois qu'il est touchant. Seulement la piste n'est pas creusée et il finit bien trop facilement à reprendre sa vie, sans finalement que cet épisode ne l'ait vraiment troublé !

Pour complèter le tableau, il faut rajouter une mise en scène un peu (trop) molle de Lewis Gilbert qui filmera tout de même trois James Bond.


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