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Voici les derniers messages de ce forum :

Merveilles


De Arca1943, le 9 mai 2011 à 12:41
Note du film : 6/6

Je suis sans voix. Je suis anéanti. Mon livre sera terminé dans quelques jours et alors, et alors je répondrai à cette… à cette inqualifiable provocation !

Oser mettre des bémols à cette tragicomédie miraculeuse, un des meilleurs films de l'histoire du cinéma !? À la narration si fluide et naturelle qu'elle est comme la vie même !? Un film que j'ai vu au moins une bonne vingtaine de fois, sans exagérer, et que je reverrai encore et encore et encore !? Le meilleur scénario jamais signé par Age-Scarpelli qui en ont pourtant signé d'extraordinaires !? Le plus poignant finale qu'on puisse rêver !? Une cascade de one-liners (répliques) du tonnerre de Brest mais sans jamais le côté "mot d'auteur" d'un Audiard par exemple ?

Je vous envoie sur l'heure mes témoins ! (Mais bon, pour des raisons de coupures de budget, ils partent à rame de Montréal, alors il leur faudra un certain temps.)


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De Impétueux, le 8 mai 2011 à 16:33
Note du film : 5/6

Si je mets, ce que j'ai fait, 6/6 à Au nom du peuple italien et à Une vie difficile, je ne peux pas raisonnablement pas mettre plus de 5 à Nous nous sommes tant aimés (si la chose était possible, je mettrais d'ailleurs quelque chose comme 4,8 ou 4,9) ; sans doute parce que, dans mon esprit, Ettore Scola est un soupçon en dessous de Dino Risi (un gros soupçon, même), malgré la réussite parfaite de Affreux, sales et méchants.

C'est formidable, Nous nous sommes tant aimés, mais, pour chercher la petite bête, je trouve que c'est précisément un peu trop habile, un peu trop écrit : sous Scola le réalisateur, on sent Scola le scénariste et ses roublardises qui engoncent un peu le film, qui le font manquer de spontanéité : ainsi la structure temporelle trop sophistiquée, ainsi le procédé qui fige les protagonistes, à l'image de la mise en scène de théâtre d'avant-garde que sont allés voir Antonio (Nino Manfredi) et Luciana (Stefania Sandrelli), pour leur permettre d'exprimer leurs pensées profondes, ainsi le savant enchevêtrement des propos et des éclairages les uns après les autres portés sur les trois principaux protagonistes (Manfredi donc, Vittorio Gassman et Stefano Satta Flores) qui prennent successivement la parole pour conter l'évolution de l'histoire. Ainsi l'irruption dans le film, à de trop nombreuses reprises, de la vie réelle, de De Sica, de Fellini, de Mastroianni : on a bien compris le pieux hommage, mais il est légèrement trop appuyé…

Cela dit, qui est assez véniel, c'est éblouissant d'esprit, avec des mots d'une vacherie délicieuse (Qui est le plus seul au monde ? C'est le Riche ! Il est seul, vu qu'il y en a moins ; les pauvres sont si nombreux qu'ils se soutiennent… ou bien l'impeccable maxime Qui triomphe de sa conscience gagne le combat de l'existence !). Le promoteur véreux et richissime (litote ?) qui profère des réjouissantes horreurs pareilles, l'énorme Romolo Catenacci, affublé de son idiot d'Amadéo (ce sont les Aldo Fabrizi père et fils ; est-ce qu'ils ne font pas songer irrésistiblement au splendide duo formé par le délicat Président du club de Montpellier, Louis Nicollin et son fils Laurent, dont la grâce et le bon goût font honneur au football français ?) ; c'est toute la puissance, le déferlement de puissance du fric, comme dans Une vie difficile (Alberto Sordi : Je suis payé 5000 lires et je ne retirerai pas l'article pour 50.000 lires ! Et l'industriel : Mais pour 5 millions ? …) ; c'est le culot de baptiser un ensemble d'immeubles construit en s'asseyant sur toutes les règles d'urbanisme et de sécurité, Porcareccia (qui doit être quelque chose comme Porcherie, mais d'un niveau encore inférieur)…

L'équilibre entre les trois principaux personnages est subtil et d'une grande intelligence : brûlante ardeur révolutionnaire, ferveur, honnêteté, ridicule de Nicola (Stefano Satta Flores), morale flasque, à géométrie variable, avec à peine un brin de scrupules de Gianni, qui est si irrésistible avec toutes les femmes (Vittorio Gassman) et gentillesse un peu désespérante d'Antonio (Nino Manfredi), aux pauvres airs de chien battu et espérant pourtant… Entre eux, le fil conducteur de Luciana (Stefania Sandrelli), dont le destin est peut-être de patienter la nuit, sur une place romaine, pour inscrire les enfants à l'école, en croyant que les lendemains vont chanter, aux sons de la guitare, autour du feu de camp…


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Merci !


De Tietie007, le 4 janvier 2009 à 12:47
Note du film : 6/6

Le cinéma italien dans toute sa splendeur ou comment traiter un sujet grave avec une géniale légèreté. Variation nostalgique sur le destin de 3 amis, dans l'Italie d'après-guerre, entre un Gassman ambitieux, qui reniera ses rêves de jeunesse, un Nino Manfredi qui ne rêvait que d'une femme, et un Nicola qui, lui, aura été fidèle à ses idées au détriment de la réussite professionnelle. Magnifique !


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De Arca1943, le 10 octobre 2004 à 17:52
Note du film : 6/6

" Avoue que t'es qu'un hypocrite !

  • Eh, si je suis un hypocrite, comment veux-tu que je l'admette? "

Salut, Sandokan. Ca y est mon vieux! On l'a! Nous nous sommes tant aimés est en DVD ! Qu'on se le dise! Qu'on le claironne sur les toits ! Qu'on lui fasse un max de pub ! Il faut que tout le monde voie cette comédie miraculeuse, ce film en état de grâce comme il en existe très, très peu ! (Sauf peut-être Une Vie difficile, dont il constitue une manière de génial sequel).

Enfin! Tabarnac, il était temps.

Arca1943


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E morto Age


De Arca1943, le 15 janvier 2006 à 18:12
Note du film : 6/6

Agenore Incrocci dit Age est mort le 15 novembre 2005, à l'âge de 86 ans. Je n'en reviens pas que la nouvelle me soit passée sous le nez. Les médias ont fait dans la plus grande discrétion…


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Et la B.O. ?


De lassalle, le 2 novembre 2004 à 11:15
Note du film : 5/6

ça fait trente ans que j'en rêvais !

on trouve la chanson "e io ero sandokan" chantée par un groupe "radici nel cemento" en cherchant MP38 Archivio di canzoni di lotta.

c'est curieux mais ça a été repris par les supporters de foot de l'équipe de Sochaux qui en on fait un chant pour encourager leur équipe


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De che sgnifica bo ?, le 28 juillet 2004 à 19:03

Bonsoir, je viens de lire que tu avais la BO de "nous nous sommes tant aimés". Y a-t-il dessus le fameux morceau joué à la guitare et chanté en chœur à la Bella ciao ? Et si oui, par quel miracle pourrais-je écouter cette chanson qui m'a mis des frissons dans le ventre ?


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