Le SANS FAMILLE d'Allégret est certainement l'adaptation la plus vivante et authentique, quoique n'étant peut-être pas la plus fidèle sur le plan de l'intrigue, de l'oeuvre mondialement connue d'Hector Malot. L'histoire – est-il nécessaire de la résumer ? Rémi, enlevé peu après sa naissance, élevé par une femme aimante puis vagabond par la force des choses, éduqué par une ancienne icône de l'Opéra, Vitalis, devenu chanteur des rues. Vitalis mort, la quête du jeune garçon sera dès lors de retrouver sa famille d'origine.
Deux figures incontournables auxquelles un hommage s'impose : Vanni-Marcoux, INCARNATION VIVANTE DE SON PROPRE PERSONNAGE au regard d'aujourd'hui. Car il fut l'un des chanteurs à voix les plus magistraux d'avant-guerre ; il interpréta notamment un Hamlet de Shakespeare mis en musique – " Etre ou ne pas être ", " O ma Lola ", chanson du film ou encore " La muerte de Dom Quijote ". A l'heure où j'écris, l'ingratitude publique s'abaisse à ne lui consacrer pas même une rubrique sur ce qui est sensé être l'encyclopédie universelle. Deuxième figure incontournable de ce film : Robert Lynen dans le rôle de Rémi, un Rémi saisissant de vérité ; ce même Robert Lynen qui interpréta Poil-de-Carotte dans la seconde version de Duvivier et le frère de Raymond-dit-Tintin dans " La Belle Equipe ".
Citons également un Dorville admirable, dans un rôle inhabituellement crapuleux et infect : le fameux voleur d'enfants, rôle que je mettrais sur le même plan que Thénardier incarné par Bourvil.
SANS FAMILLE fit l'objet d'une édition VHS chez R-Château ; inédit en DVD, il est néamoins disponible, de façon plus ou moins officielle et dissimulée mais dans son intégralité, sur YOUTUBE, séquence par séquence, dans un format exécrable et aux risques et périls du détenteur de la cassette.
Adapté du roman éponyme de Hector Malot, cette version lui est plutôt fidèle.
L'apparition à l'écran de Vanni-Marcoux, qu'on aurait pu attendre comme catastrophique, est en vérité plutôt bonne bien que l'on s'aperçoive de la réclame pour son nouveau disque « Ma Lola », qu'il interprète à 3 reprises au long de la pellicule. Robert Lynen, en pleine mue, chante avec une voix grave ou aigüe selon les scènes. Mais le résultat est là et le film est agréable à voir, les enfants (Lynen, Grave, Laurens, Elambert et Laigre) jouent sans mièvrerie, Jeanne Bérangère évite fort bien les grande envolées théâtrales, et surtout, elle ne fait pas son âge (plus de 60 ! Alors que son fils est censé avoir 10 ans). Dorville et Guitty n'échappent pas à leurs rôles habituels de gouapes peu sympathiques.
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