Il est finalement assez rare de tomber sur des navets absolus, où tout est foiré de A jusqu'à Z, où on a l'impression d'être pris pour des gogo(l)s depuis le générique début. "Gigli" est un chef-d'oeuvre dans le genre ! Inerte, interminable, mal écrit, sans rythme (le souvenir du mortel "Rencontre avec Joe Black" du même réalisateur resurgit…), c'est le néant, le gouffre. Si les carrières de Affleck et Lopez s'en relèvent, c'est qu'ils sont partis pour durer !

Le court numéro de Pacino en malfrat gueulard et barbichu ne vaut même pas le coup d'oeil. Il fait son one man show devant les deux stars ébahies, remerciant probablement Martin Brest de lui avoir obtenu l'Oscar pour "Scent of a woman".

Les magazines de cinéma U.S. et anglais ont largement raillé ce film et après l'avoir vu, je les trouve encore indulgents.

On a peine à croire que c'est le même homme qui signa jadis ce petit bijou de polar humoristique qu'est "Midnight run", qui séduisait exactement là où "Gigli" se vautre.