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De vincentp, le 1er août 2012 à 22:31
Note du film : 5/6

4,8/6. Un consensus sans doute pour louer les qualités formelles de cette œuvre de Anthony Mann, et observer un scénario non complètement abouti. Selon IMDB et selon les propos de Jean-Claude Missiaen en supplément du dvd, ce scénario serait l'œuvre de Ben Maddow, auquel Philip Yordan aurait prêté son nom.

Le cinéma américain, comme son homologue européen, est en voie de mutation à la fin des années 1950. Comme par exemple la forêt interdite de Nicholas Ray (réalisé la même année -1958-), God's Little Acre mêle à la fois les éléments d'un récit assez traditionnel des années cinquante et d'autres propres à la modernité –alors en cours d'émergence- des années 1960, ceci au cours de séquences facilement identifiables. L'ensemble ne prend pas très bien. Le thème de la famille se trouve par exemple écartelé entre deux modes de traitements assez dissemblables. Les pulsions muettes de Aldo Ray et Tina Louise face aux coups de colère répétitifs et assez typés années cinquante du fils aîné. Une séquence moderne de bout en bout, et logiquement très réussie : la visite de la famille décontenancée -voir les attitudes du groupe- au sein du domicile du fils qui a réussi socialement.

Très subjectivement, j'ai été surpris par l'interprétation de Tina Louise (actrice qu'il faudrait rajouter au générique de la fiche du film sur dvdtoile). Elle dégage en peu de gestes et de paroles beaucoup de présence, et confère par cette seule présence un caractère très moderne à ce récit. Anthony Mann savait sans aucun doute tirer le maximum du potentiel dramatique de ses actrices…

La forme de God's Little Acre m'a paru tout simplement grandiose. De bout en bout, une qualité des plans exceptionnelle (que la qualité de l'édition du dvd édité par Wild side met en évidence). J'ai par exemple été soufflé par le travelling de la 13° minute suivi à la 14° minute d'une contre-plongée de deux secondes sur deux des personnages principaux (Robert Ryan et Buddy Hackett), suivie d'une vue de dos d'une quinzaine de secondes de Robert Ryan (son champ troué en arrière-plan), suivie d'une plongée de cinq secondes sur les deux mêmes protagonistes. Les personnages sont examinés sous toutes les coutures, au sein de leur environnement. La mise en scène porte leurs faits et gestes, discours et idées, et propulse le récit en avant à la vitesse nécessaire, associant le spectateur au plus près de ses développements. Un côté magistral de mise en scène traverse cette œuvre, qui est à voir absolument, malgré son scénario en demi-teinte.


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De vincentp, le 29 décembre 2011 à 18:18
Note du film : 5/6

Cette après-midi, j'ai dégoté dans un supermarché aux puces (employant des personnes en phase de réinsertion sociale) 20 numéros de la revue Positif parus entre septembre 2001 et mars 2006. Chacun de ces numéros étant vendu 10 centimes dans cette braderie, j'ai déboursé la somme rondelette de 2 euros pour le tout. Parmi ceci, des dossiers consacrés à Anthony Mann (un dossier que la revue qualifie modestement de "plus conséquent publié à ce jour dans une revue"), Walsh, Powell, Pialat, Sternberg…

Il y a forcément des choses intéressantes à lire dans ce magazine et ces dossiers, les journalistes ou critiques de la revue connaissant bien leur sujet. Mais un rapide coup d'œil à différents articles montre que tout n'est pas parfait. La syntaxe est parfois difficilement compréhensible. De longs paragraphes, mal découpés. Du verbiage aussi. Les termes employés nécessitent d'avoir à côté de soi un dictionnaire. Le pauvre français moyen (que je ne suis pourtant pas tout à fait) ne peut pas y comprendre grand-chose ! Il m'arrive aussi de me demander au bout d'une page ce qui a bien pu être exprimé (la logique semble universitaire). Un cinéaste qui se risquerait à faire la même chose verrait les rangs des spectateurs se clairsemer. Ces numéros sont anciens certes, mais je pense que cette revue a aujourd'hui quelques décennies de retard par rapport aux attentes du lectorat actuel. Elle est aussi accessible au grand public que le Godard des années 1980 à 2000.

Bon, heureusement qu'il y a Dvdtoile et ses contributeurs qui s'expriment dans un français compréhensible : Alholg, Impétueux (l'historien du cinéma français qui connait l'histoire de chaque jarretière), Arca1943, Delanuit, Verdun, et quelques autres. Une pincée de Positif pour trouver des idées complémentaires à celles exprimées sur ce forum, et complémentaires de mes propres idées, fera mon bonheur !


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